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plus, cylindrique, percé & mobile sur deux pivots, avec des rebords à chaque bout.

* BOBINER, v. act. c’est, chez les Tireurs-d’or, faire passer le trait de dessus le tambour sur une petite bobine, à laquelle on donne le nom de roquetin. Voy. Tireur-d’or.

* BOBINEUSE, s. f. pl. nom que l’on donne, dans les Manufactures, particulierement dans celles de laine, à des femmes employées à devider sur des bobines ou rochets, le fil destiné à former des chaînes.

* BOBINIERE, s. f. partie supérieure du moulin ou roüet à filer l’or, ainsi appellée de sa fonction. Voyez Fileur-d’or.

BOBIO, (Géog.) ville d’Italie dans le Milanès, au territoire de Pavie sur la Trébia. Long. 27. lat. 44. 48.

Bobio, (Géog.) la plus grande de toutes les rivieres du Chili en Amérique : elle prend sa source dans les Cordelieres, & se jette dans la mer, au 37e degré de latitude.

BOBROISKO, (Géog.) ville dans le palatinat de Minski en Lithuanie.

* BOBURES, s. m. plur. (Géog.) peuples de Terre-Ferme dans l’Amérique méridionale : ils habitent dans le gouvernement de Venezuela, au midi du lac de Macaraïbo.

BOCAGE, s. m. (Jardinage.) c’est un bouquet de bois non cultivé, planté dans la campagne pour se mettre à l’ombre. (K)

BOCAL, s. m. en Italien boccale, (Commerce.) mesure des liquides en usage à Rome. Le bocal est proprement ce qu’on appelle en France une bouteille. Il contient un peu plus que la pinte de Paris. Il faut sept bocals & demi pour la rubbe ou rubbia, & treize rubbes & demie pour la brante, qui contient quatre-vingt-seize bocals. Voyez Brante & Rubbia. (G)

Bocal, instrument dont les Bijoutiers & plusieurs autres ouvriers se servent pour rassembler sur leur ouvrage la lumiere d’un flambeau placé derriere. Cet instrument consiste en une grosse bouteille de verre blanc fort mince, montée sur son pié de bois. Voyez la fig. 2. Pl. du Bijoutier. On emplit cette bouteille d’eau de riviere ou de pluie, dans laquelle on fait dissoudre quelques sels, ou bien on y mêle un peu d’eau-forte pour l’empêcher de geler l’hyver, ce qui feroit rompre le vase.

Pour se servir de cette machine, on la pose montée sur son pié sur l’établi, la chandelle ou lampe placée derriere, ensorte que les rayons lumineux qui traversent la liqueur dont la bouteille est pleine, viennent se rassembler sur l’ouvrage que l’ouvrier voit, comme il le verroit en plein jour.

* BOCAMBRE, s. m. terme à l’usage des grosses-Forges : il est synonyme à bocard. Voyez Bocard.

BOCANE, s. f. danse grave, ainsi nommée de Bocan, maître à danser de la reine Anne d’Autriche, qui en fut l’inventeur. On commença à la danser en 1645 : elle n’est plus d’usage. (B)

* BOCARD, s. m. moulin à pilon dont on se sert pour broyer la mine avant que de la mettre au feu, surtout lorsqu’elle est mêlée de pierre & de parties métalliques : un autre avantage de la mine bocardée, c’est qu’étant réduite en poudre, elle présente plus de surface à l’action du feu. Il n’y a guere de lavoirs sans être accompagné d’un bocard. Le bocard est une machine fort simple ; ce sont des poutres ferrées par un bout, tenues verticalement par des traverses de bois, entre lesquelles elles peuvent descendre & monter par le moyen d’un gros cylindre garni de cammes ou dents qu’une roue à eau fait mouvoir, & qui rencontrant en tournant des éminences pratiquées aux poutres ferrées ou pilons, les élevent & les laissent retomber lorsque les cammes viennent à s’échapper de dessous les éminences des poutres ferrées ou des pilons. Le

bout ferré du pilon frappe dans une auge où l’on jette la mine à bocarder, & l’écrase. De cette mine écrasée, les parties métalliques étant les plus lourdes, tombent & restent au fond de l’auge ; les parties pierreuses & plus légeres sont entraînées par un courant d’eau qu’on fait passer sous les pilons. Du bocard la mine est portée au lavoir, & du lavoir au fourneau à griller. Voyez dans nos Planches de Minéralogie, & dans celles des grosses-Forges, plusieurs figures de bocard.

* BOCARDO, (Logique.) c’est une sorte d’argumentation, dans laquelle la majeure est particuliere négative, la mineure universelle affirmative, & la conclusion particuliere négative. V. Syllogisme.

* BOCCA DELLA VERITA, (Hist. mod.) c’est ainsi qu’on appelle à Rome une tête antique de pierre, près l’église de Sainte-Marie en Cosmédine, qui a la bouche ouverte : l’on en rapporte une chose bien extravagante ; c’est que les femmes de Rome soupçonnées de galanterie, pour desabuser leurs maris jaloux & prouver leur innocence, fourroient leur main dans cette bouche, & qu’on étoit dans la persuasion qu’elle se fermoit, lorsque la prétendue innocence n’étoit pas bien avérée.

* BOCCA D’INFERNO, (Physiq.) c’est un météore qui paroît souvent aux environs de Bologne en Italie, lorsqu’il fait obscur : ce sont des exhalaisons enflammées, auxquelles les peuples du pays attribuent la mauvaise volonté de chercher à égarer les voyageurs : accusation que les gens du peuple forment aussi parmi nous contre ce qu’on appelle feux follets. Voyez Feux Follets.

* BOCCALE ; l’on nomme ainsi un grand verre qui tient pinte, dont on se sert en Allemagne & dans les Pays-Bas pour célébrer des santés intéressantes à la fin des grands repas, & dans lesquels l’on force quelquefois impitoyablement les convives de noyer le peu de raison qui leur reste.

BOCCONE, s. f. bocconia, (Hist. nat. bot.) genre de plante dont le nom a été dérivé de celui de Boccone, noble Sicilien, connu par plusieurs ouvrages de Botanique & de Physique. La fleur des plantes de ce genre est composée de deux pétales : il s’éleve du milieu de la fleur un pistil qui devient dans la suite un fruit ovoïde pointu, applati & plein de suc ; ce fruit renferme une semence ronde. Plumier, Nova plant. Amer. gener. V. Plante. (I)

BOCHET, s. m. (Pharmacie.) décoction seconde du gayac & des autres bois sudorifiques, selon Castelli ; quoiqu’on puisse l’appliquer à la premiere décoction des bois ou racines ligneuses. Ces décoctions sont nécessaires dans tous les cas où il faut atténuer, diviser & pousser par la sueur, & où les pores sont assez ouverts pour faciliter la sueur. L’usage de ces remedes convient dans les rhûmatismes froids, & aux constitutions froides & humides. (N)

BOCINO, (Géog.) petite ville d’Italie au royaume de Naples, proche le confluent des rivieres de Selo & de Negro.

BOCKARA, (Géog.) ville assez considérable dans le Zagatay en Asie, sur la riviere d’Albiamu.

BOCKELEN, (Géog.) ville & château du comté de Woldenberg sur la Nette, à peu de distance d’Hildesheim.

* BOCKEM, s. m. (Commerce.) On appelle en Hollande hareng bockem, ce que nous entendons en France par harengs fumés. Voyez Hareng.

BOCKENHEIM, (Géog.) Il y a deux villes de ce nom, l’une dans le bas Palatinat, l’autre en Alsace sur la Saar.

BOCKHOLT, (Géog.) ville & territoire dans l’évêché de Munster, sur la riviere d’Aa en Westphalie.

BOCKNIA, (Géog.) ville de la petite Pologne